Amazon n’est pas un e-commerçant comme les autres, il est aussi éditeur de livres électroniques, logisticien, place de marché, solution d’hébergement (Amazon cloud) et de calcul partagé (EC2) et bien sûr fabricant de la « liseuse » kindle. On peut légitimement se demander si tout est pertinent et intéressant mais à la limite tant que les clients sont heureux tout va pour le mieux.
Maintenant, que feriez-vous si vous étiez Amazon et que vos clients préférèreraient acheter un Ipad 2 plutôt que votre Kindle ? Vous pouvez vous dire que vous améliorez votre Kindle en proposant un appareil aussi attractif que l’Ipad. Ou alors vous faites comme la grande distribution et imposez votre marque de distributeur de façon bien visible :
Lorsque vous recherchez un Ipad sur Amazon.com le premier résultat vous propose un « comparatif » entre le Kindle et l’Ipad, comparatif bien sûr à l’avantage du Kindle comme vous pouvez le voir ci dessous :
Le problème pour moi avec ce comparatif c’est que, en dehors de toutes les qualités du Kindle ou de l’Ipad, le marchand ne fait pas preuve de transparence et d’intégrité en proposant sciemment un comparatif partiel et partisan en faveur de sa machine. Par exemple il n’y a un bouton acheter que sous le Kindle et non sous l’IPad, de plus aucune des qualité de l’Ipad n’est mise en avant (possibilités de 3G, beaucoup plus de mémoire etc…).
Mettre en avant ses produits est compréhensible mais pas en essayant de détourner les internautes par tous les moyens. C’est pour moi la première erreur de taille de la part d’Amazon car ce n’est pas le client qui est au centre de cette page mais l’intérêt d’Amazon, le plus étonnant étant que pour une fois les deux ne coïncident pas.
Lorsqu’on lit les obligations des commerçants français on peut se demander si une telle approche serait légale sur le sol français. En tout cas légale ou pas c’est d’après moi un mauvais signe envoyé par Amazon qui a bâti toute sa puissance sur la confiance que les clients lui accordent.